Notice

  • Bibliomer n° : 53 - Septembre 2010
  • Thème : 5 - Consommation et marchés
  • Sous-thème : 5 - 1 Economie de la production
  • Notice n° : 2010-5369

Faits nouveaux concernant le commerce de poisson

FAO - Comité des pêches - sous comité du commerce du poisson, 2010, Buenos Aires (Argentine), 26-30 avril 2010, p. 1-13

Adresse internet : http://www.fao.org/docrep/meeting/018/k7162f.pdf


Résumé

Ce document FAO examine les faits marquants et les évolutions générales concernant le commerce international du poisson et des produits des pêches de 2006 à 2008.
La production mondiale totale de poisson (pêche de capture et aquaculture confondues), hors végétaux aquatiques, est en hausse ; elle est passée de 137 Mt en 2006 à 143 Mt (estimation provisoire) en 2008. La Chine confirme sa place de principal producteur (48 Mt en 2008, dont 33 Mt provenant de l'aquaculture). Globalement, 80 % de la production mondiale est réalisée dans les pays en développement. En dix ans, la production a augmenté de plus de 20 Mt. Ce surcroît est intégralement imputable à l'essor de l'aquaculture. Les estimations pour 2009 font apparaître une légère augmentation de la production aquacole, qui atteindrait 54 Mt. Toutefois la nette diminution du rythme de croissance à long terme de la production aquacole est très préoccupante, sur le plan de la sécurité alimentaire et également sur le plan technologique et organisationnel. La production halieutique s'est stabilisée à environ 90 Mt.
La consommation mondiale par habitant de poisson et produits de la pêche a augmenté régulièrement au cours des dernières décennies, elle est passée de 11,5 kg en moyenne dans les années 70 à 16,4 kg par habitant en 2005. Les chiffres provisoires pour 2008 montrent une nouvelle augmentation de la consommation (17,1 kg par habitant). Les estimations pour 2009 indiquent que la consommation par habitant est stable et que la part de l'aquaculture est de 47 %. Il convient par ailleurs de noter que, globalement, les pays développés consomment nettement plus de poisson que les pays en développement, soit 24 kg par habitant contre 14,4 ou 10,6 kg, selon la prise en compte ou non de la Chine. Toutefois, la consommation moyenne aujourd'hui dans les pays développés est en recul par rapport aux années 80, alors que, dans les pays en développement, elle a augmenté en chiffres absolus et relatifs. L'urbanisation et le développement des circuits de distribution alimentaire modernes ont mis le poisson et les produits de la mer à la portée des consommateurs presque partout dans le monde.
Commerce : les échanges internationaux de poisson et de produits de la pêche se sont considérablement développés en 2006 et 2007, ainsi que pendant la majeure partie de 2008. La baisse de l'activité économique a provoqué une chute de la consommation dans la plupart des pays et presque tous les marchés ont accusé un recul des importations en 2009. La proportion de la production halieutique mondiale faisant l'objet d'un commerce international en 2009 (en équivalent poids vif) est estimée à 37 %. L'évolution du commerce de poisson à long terme reste à la hausse. De manière générale, l'augmentation globale à long terme de la valeur et du volume des échanges commerciaux, tous produits confondus (excepté les volumes de farines de poisson) reflète la mondialisation croissante de la filière. La production et la transformation sont externalisées en Asie et, dans une moindre mesure, en Europe centrale et orientale (par exemple en Pologne et dans les pays baltes), en Afrique du Nord (Maroc) et en Amérique centrale. L'externalisation des activités de transformation s'observe tant au plan régional que mondial. Elle est déterminée par la forme du produit fini, le coût du travail et les temps de transport. En général, les différences de coût de la main-d'oeuvre sont plus déterminantes que les questions relatives au transport.
De nombreuses espèces, comme le saumon, le thon, le poisson-chat, la perche du Nil et le tilapia sont de plus en plus souvent commercialisées sous forme transformée (en filets ou en pavés). Cette évolution a été d'ailleurs accentuée par le développement des circuits de grande distribution internationaux ou mondiaux. L'Union européenne est le plus important marché pour le poisson et les produits des pêches importés. Ceci s'explique par sa consommation en hausse mais aussi par l'élargissement de l'Union à 27 pays. Les importations atteignaient en 2008 (Europe des 27) 45,2 milliards de dollars US, soit 7,8 % de mieux qu'en 2007 et 42 % de l'ensemble des importations mondiales.
Les prix du poisson subissent l'influence de facteurs liés à la demande et à l'offre. Pourtant, le caractère très hétérogène de ce secteur (plusieurs centaines d'espèces), fait qu'il est difficile d'estimer l'évolution des prix dans son ensemble. La FAO a entrepris de définir un indice des prix des poissons pour mieux en illustrer les fluctuations en valeurs relatives et absolues, l'année de référence pour laquelle l'indice est égal à 100 est 2005. L'indice global FAO des prix du poisson a augmenté sensiblement, de 81,3 début 2002 à 126,4 en septembre 2008, avec toutefois d'importantes variations intra-annuelles. Après septembre 2008, il a chuté, retombant à 110,3 en mars 2009, avant de remonter à 115 en septembre 2009. Outre cet indice global, des indices distincts ont été définis pour des produits de base, les espèces halieutiques et les espèces aquacoles. Il est intéressant de noter que les prix des produits de la pêche ont considérablement augmenté entre 2002 et 2008, alors que ceux des produits d'aquaculture sont plus bas aujourd'hui qu'il y a dix ans, malgré un certain raffermissement au cours de ces dernières années.
Les faits nouveaux, à titre d'exemple parmi ceux mentionnés :
- l'adoption de normes privées à caractère environnemental et social par la grande distribution, la prolifération de labels écologiques, l'aquaculture biologique,
- la persistance des différends commerciaux relatifs à des produits de l'aquaculture (poissons-chats, crevettes et saumon),
- les préoccupations croissantes du grand public quant à la surexploitation de certains stocks halieutiques (thon rouge) ;
- l'évolution du cours des énergies et son impact sur les pêches ;
- les nouvelles dispositions réglementaires afin de prévenir la pêche illicite.
Les principaux produits :
- la crevette reste le produit le plus demandé, 15 % de la valeur totale des produits échangés au niveau international (2008) ; la production de crevettes d'élevage a continué de progresser, près de 3,8 Mt en 2008, celle issue de la capture est relativement stable (environ 3,6 Mt) ;
- la part du saumon et de la truite dans le commerce mondial a fortement progressé depuis quelques décennies et se situe actuellement à 12 % ; les prix ont affiché une relative stabilité en 2008 et 2009, en dépit de la baisse des approvisionnements en provenance du Chili ;
- la production de panga et de tilapia devrait continuer d'augmenter en 2010 ;
- de nouvelles espèces d'élevage comme le cobia et l'ombrine ocelée font leur apparition sur les marchés d'Asie ;
- en Méditerranée, la production de bar et de denté a sensiblement augmenté en 2008 et atteint au total près de 300 000 t ;
- la part du thon dans l'ensemble des exportations de poisson a été de 8 % environ en 2008, et a quelque peu décliné ces dix dernières années ;
- en 2008, la part des céphalopodes dans le commerce mondial du poisson a été de 4 % ;
- la production de farine de poisson a été remarquablement stable au cours des dernières décennies, autour de 6 Mt par an.


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