Notice
Vers la compréhension des impacts de l'industrie des aliments pour animaux de compagnie sur l'approvisionnement mondial en poissons et produits de la mer
Towards understanding the impacts of the pet food industry on world fish and seafood supplies
De Silva S.S., Turchini G.M.*
* School of Life and Environmental Sciences, Deakin University, PO Box 423, Warrnambool, VIC, 3280, Australia ; E-mail : giovanni.turchini@deakin.edu.au
Journal of Agricultural and Environmental Ethics, 2008, Vol. 21 (5), p. 459-467 - Texte en Anglais
à commander à : l'éditeur ou à l'INIST
Résumé
L'état des captures de poissons a conduit beaucoup de scientifiques et de gestionnaires des pêches à exprimer leurs inquiétudes au sujet du développement de l'utilisation du " poisson fourrage " après transformation en farine et huile de poisson pour l'alimentation des animaux d'élevage, en particulier en aquaculture (on parle aussi de pêche minotière). Cependant, une quantité très importante de poisson fourrage est aussi utilisée à l'état non transformé (frais ou congelé) pour d'autres usages, notamment par l'industrie des aliments pour animaux de compagnie.
Jusqu'à présent, il n'existe pratiquement pas d'études permettant de quantifier cette utilisation et elle n'a pas été prise en compte dans les enquêtes relatives à l'industrie de la farine et de l'huile de poisson que récemment.
Jusqu'à présent, il n'existe pratiquement pas d'études permettant de quantifier cette utilisation et elle n'a pas été prise en compte dans les enquêtes relatives à l'industrie de la farine et de l'huile de poisson que récemment.
A partir de données récentes sur les importations australiennes de poissons frais et congelés destinés à l'industrie des aliments en conserve pour les chats, les auteurs estiment la quantité de poisson (matière première non transformée) utilisée directement pour ce type de production à 2,48 millions de tonnes par an.
Cette estimation, ajoutée à la quantité de farine de poisson incorporée dans la fabrication d'aliments secs pour animaux de compagnie, suggère que 13,5 % des 39 millions de tonnes de poissons fourrage capturés est utilisé pour des usages autres que l'alimentation des animaux d'élevage.
Cette étude est un appel à améliorer la collecte et l'exploitation de données sur les pêcheries de poisson fourrage, afin de permettre un débat éclairé sur les problèmes éthiques posés par l'exploitation et les usages de cette ressource biologique limitée.