Notice
Les contaminants organochlorés dans les crustacés décapodes des côtes bretonne et normande (France)
Organochlorinated contaminants in decapod crustaceans from the coasts of Brittany and Normandy (France)
Bodin N., Abarnou A. *, Le Guellec A. M., Loizeau V., Philippon X.
* Ifremer, centre de Brest, BP70, 29280 Plouzané, France ; Tél : 02.98.22.43.57 ; E-mail : aabarnou@ifremer.fr
Chemosphere, 2007-04, Vol. 67 (9), p. S36-S47 - Texte en Anglais
Adresse internet : http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/publication-2594.pdf
Analyse
Ce travail fait partie des publications issues de la thèse de N. Bodin (IUEM Brest, décembre 2005) sur la " Contamination des crustacés décapodes par les composés organo-halogénés. Etude détaillée de la bioaccumulation par les PCB chez l'araignée de mer Maja brachydactyla ". Cette thèse présente l'ensemble des résultats marquants sur la contamination des décapodes et de l'araignée de mer par diverses substances organohalogénés (PCB, dioxines et composés de type dioxine, retardateurs de flamme polybromés comme les PBDE) et sur les principaux facteurs agissant sur cette contamination, comme l'alimentation et les relations alimentaires, l'âge et la capacité de métabolisation. Sous l'angle sécurité des aliments, le principal résultat est : " au regard des normes sanitaires actuelles, la consommation de crustacés des côtes de Bretagne et de Normandie ne pose pas de problèmes sanitaires ". Les résultats présentés ici concernent la contamination des grands crustacés exploités (araignées, tourteaux, langoustines, étrilles) par les PCB et par deux pesticides organochlorés (DDE, HCB). Les niveaux mesurés dans les espèces pêchées en Baie de Seine (Antifer) sont 10 à 20 fois plus contaminées que celles provenant du Golfe Normano Breton ou des côtes Nord et Sud de la Bretagne. Selon ces mesures, une estimation des quantités en équivalent dioxine (TEQ) a été réalisée. Les concentrations dans la chair de crustacés sont d'environ 1 pg/g (poids humide) dans la chair des crustacés les plus contaminés, bien en dessous de 4 pg/g, concentration maximale admissible. Cette estimation, établie pour la chair du muscle généralement consommée, ne convient évidemment pas pour l'hépato-pancréas (chair brune) ni pour les gonades, tissus plus riches en matière grasse et plus contaminés. Plus globalement, et compte-tenu des quantités réduites de crustacés qui sont en moyenne consommées en France, la consommation de ces produits ne contribue que pour une infime partie à l'exposition humaine à ce type de contaminants. Des informations complémentaires figurent dans : - Bodin et al., PCB contamination of the spider crab : influence of physiological and ecological processes. Environmental Toxicology and Chemistry , 2007, 26 (3), p. 454-461,- Bodin et al., PCBs, PCDD/F and PBDE levels and profiles in crustaceans from the coastal waters of Brittany and Normandy (France). Marine Pollution Bulletin, 2007, 54, p. 657-668,- Bodin et al., PCBs, PCDD/Fs and PBDEs in crustaceans from different French coastal sites. Organohalogen Compounds, 2004, 66, p. 1733-1738.Analyse réalisée par : Abarnou A. / IFREMER