Notice
Possibilité de diminuer le taux de mercure du thon bleu du Pacifique Thunnus orientalis par l'élevage
Possibility for decreasing of mercury content in bluefin tuna Thunnus orientalis by fish culture
Nakao M., Seaka M., Tsukamasa Y., Kawasaki K.I., Ando M.*
* Department of Fisheries, Kinki University, Nara 631-8505 Japan ; Tél : +81.742.43.6299 ; Fax : +81.742.43.1316 ; E-mail : ando@nara.kindai.ac.jp
Fisheries Science, 2007, Vol. 73, p. 724-731 - Texte en Anglais
Analyse
Les thons bleus du Pacifique (« bluefin ») étudiés ont été élevés pendant 22 mois à partir du stade larvaire. L’échantillonnage a été réalisé tous les 3 mois au cours de l’année suivante. L’expérience monte que les concentrations en mercure dans le muscle varient de 0,32 à 0,85 mg/g, teneurs plus faibles que celles qui ont été trouvées chez des thons « bluefin » sauvages de même taille.
On n’a pas observé d’augmentation de la concentration en mercure en relation avec la taille du poisson, ce qui est très différent des observations faites sur la même espèce sauvage. De plus, il n’y a pas de relation significative entre le contenu en lipide et la concentration en mercure dans le muscle. Parmi les organes des thons élevés, le coeur (0,32-0,66 µg/g), le foie (0,43-0,99 µg/g) et la rate (0,59-1,0 µg/g) présentent les concentrations en mercure les plus fortes.
On estime que durant son cycle d’élevage, le thon s’est nourri de petits poissons peu concentrés en mercure et que la concentration dans le thon mis en expérience est resté quasi constante au cours de l’année, puisque l’effet de l’accumulation du métal est minimisé par la croissance.
Ainsi, on peut conclure qu’en sélectionnant son régime alimentaire, la teneur en mercure du thon peut être minimisée.
Les résultats sont conformes à ce qui pourrait être attendu d’après les paradigmes en cours sur le sujet. Le mercure pénétrant principalement par voie alimentaire chez les thons, si on contrôle la qualité des aliments qui lui sont donnés pendant son élevage, on contrôle par là-même le niveau de contamination de sa chair.
Analyse réalisée par : Cossa D. / IFREMER