Notice

  • Bibliomer n° : 33 - Mars 2006
  • Thème : 3 - Qualité
  • Sous-thème : 3 - 1 Sécurité des aliments
  • Notice n° : 2006-3399

Résidus de médicaments vétérinaires sans DJA/LMR

" Residues of veterinary drugs without ADI/MRL "

FAO/WHO

Séminaire FAO/OMS, 2004, Bangkok, Thaïlande, 2004/08/26-2004/08/28, p. 1-170 - ISBN 92 4 159256 7 - Texte en Anglais

Adresse internet : http://www.fao.org/docrep/008/y5723e/y5723e00.htm


Analyse

Cet article relate les travaux de l'atelier technique FAO/OMS sur des résidus des médicaments vétérinaires sans dose journalière admissible (DJA) ni limite maximale de résidus (LMR). L'atelier avait pour objectif de fournir à la FAO, à l'OMS et au Codex une première analyse des perturbations du commerce international observées en 2001/2002, après que des traces de métabolites de chloramphénicol et de nitrofuranes eurent été détectées dans des aliments d'origine animale, et d'élaborer des recommandations pour y remédier.
La détection de ces substances dans des produits importés a conduit à des refus d'entrée sur le marché européen. On peut se reporter au document technique FAO n° 473, "Causes of retention and rejections in international fish trade" pour mesurer l'ampleur du phénomène (cf notice n° 2005-3216, BIBLIOMER n° 31 Septembre 2005).
Le rapport compile les 23 communications du colloque et le document issu de l'atelier de travail ; les questions étudiées étaient :
- le perfectionnement des méthodes d'analyse et leur impact sur le commerce international,
- l'analyse et la gestion des risques liés aux résidus de faible concentration,
- l'évaluation des risques par le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA),
- le cadre réglementaire aux niveaux national et régional,
- le cadre réglementaire international mis en place par le Codex et l'OMC.
La synthèse des travaux et les recommandations sont les suivantes.
Les progrès en méthodologie analytique ont entraîné la détection de résidus de médicaments vétérinaires à des niveaux bas, alors que les systèmes de normalisation nationaux et internationaux, longs à mettre en place, n'ont pas évolué en parallèle.
L'impact de la méthodologie analytique a été discuté, et des alternatives à l'utilisation de la limite de détection de la méthode envisagées. Ces alternatives, qui pourraient servir de base à des actions de normalisation, incluent l'établissement de niveaux de performances recommandés en considérant le risque toxicologique du médicament ou la stratégie choisie par l'autorité compétente, et les seuils de toxicité pour des résidus vétérinaires sans DJA ou LMR. Ces approches nécessitent une interaction étroite entre les gestionnaires et les évaluateurs des risques.
Les substances dont les résidus sont généralement reconnues comme fortement toxiques et qui ne devraient pas être employées devraient figurer sur une liste négative à un niveau international. Le Comité du Codex sur les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments (CCRVDF) devrait identifier les composés à proscrire.
D'autre part, le travail sur les LMR pour les médicaments vétérinaires devrait s'appuyer sur les évaluations nationales en vigueur et être complété à l'échelle internationale (Codex) dans les dix années à venir. Ceci pourrait être réalisé avec l'aide du Comité d'experts commun FAO/OMS sur les additifs (JECFA), en établissant une liste provisoire basée sur les normes nationales et régionales, qui après consultation, pourrait être rendue permanente, si elle n'est pas remise en question. Par ailleurs, le JECFA pourrait établir des DJA et proposer des LMR pour les composés non examinés au niveau national ou qui n'ont pas fait l'objet d'un consensus.
Les médicaments vétérinaires considérés comme importants dans les pays en développement et faisant l'objet d'une approbation nationale devraient être évalués par un processus consultatif qui peut impliquer le JECFA et plus tard être ajoutés à la liste de LMR provisoires mentionnée ci-dessus. Notons que cette activité exige le travail et l'appui significatif des pays en développement puisque les conditions de l'utilisation de ces médicaments ne sont pas connues en dehors des pays concernés.enterg obalenterL'atelier a noté que les cadres de normalisation relatifs aux médicaments vétérinaires peuvent varier significativement suivant les pays/régions. Les mesures identifiées pour surmonter certains de ces problèmes devraient inclure l'amélioration de la coordination et la communication entre les autorités compétentes en charge des programmes de sécurité sanitaire des aliments, le développement de programmes focalisant sur de bonnes pratiques en matière de la santé animale, et le contrôle de la conformité des aliments d'origine animale vis-à-vis des LMR.
Il est également primordial d'établir les réseaux internationaux facilitant la transparence et le partage d'information scientifique relatives aux méthodes de contrôle des résidus de médicaments vétérinaires. Les mesures et actions d'amélioration de la coordination des ces activités incluent un renforcement de la disponibilité et de la qualité de l'information relative aux normes internationales dans les pays en développement, l'appui pour l'établissement de laboratoires de référence et/ou de réseaux régionaux de laboratoire, et la création d'un réseau permettant de partager l'expérience, la connaissance et les données entre les experts et les fonctionnaires des pays développés et en développement.
Analyse réalisée par: Etienne M. / IFREMER


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