Notice
Richesse des algues en iode : un atout nutritionnel à valoriser
Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA)
Algorythme, 2004-10, n° 68, p. 1-5
Résumé
La déficience en iode est un problème de santé publique en France et plus généralement en Europe. Dans ce contexte, la richesse des algues en iode est un atout à valoriser. Les algues contiennent en effet de l’iode absorbable qui en font un ingrédient de choix dans une politique de supplémentation en iode par l’alimentation animale (enrichissement des oeufs, du lait ou de la chair de poisson d’eau douce), par le sel ou par d’autres vecteurs (compléments alimentaires, algues utilisées comme aromates, ...)
La composition des algues variant de façon saisonnière, la supplémentation en iode par les algues demande un contrôle rigoureux de la récolte et une gestion maîtrisée des lots d’algues en fonction des saisons. En tenant compte des échelles de variation pour la teneur en iode de différents types d’algues, on considère que pour un adulte, l’apport conseillé (150 mg/jour) peut être couvert par des quantités très faibles d’algues, de l’ordre de quelques grammes secs. Afin d’éviter un apport massif, l’AFSSA préconise des teneurs maximales de 2 000 mg/kg pour la plupart des algues et de 6 000 mg/kg pour les laminaires. D’autre part, la consommation des laminaires est autorisée uniquement sous forme de condiment, l’apport devant être inférieur ou égal à 30 mg/kg de poids sec pour un adulte, selon un avis du Haut Comité de la santé publique. Des études de biodisponibilité sont réalisées, pour connaître à la fois l’aptitude de l’iode algal à être absorbé par la paroi intestinale et son utilisation par l’organisme.
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