Notice
Résidus de micropolluants organiques chez le poisson. Modalités de bioaccumulation et innocuité pour le consommateur
Résidus de micropolluants organiques chez le poisson. Modalités de bioaccumulation et innocuité pour le consommateur
Cravedi J.P.
INRA, UMR 1089 Xénobiotique, 180 chemin de Tournefeuille, BP 3, 31931 Toulouse cedex 9 ; Courriel : jcravedi@toulouse.inra.fr
Cahiers de Nutrition et de Diététique, 2003, Vol. 38, p. 45-52
Résumé
La confiance du consommateur dans le poisson n’a pas été affectée par les crises qui ont secoué depuis dix ans les filières «viande». Pourtant, et c’est l’objet de cet article, il y a une quarantaine d’années au Japon, plusieurs centaines d’habitants de la baie de Minamata et de la préfecture de Nigata étaient empoisonnés par du mercure accumulé dans le poisson pêché à proximité de sites pollués par des rejets industriels. Ce polluant, rejeté sous forme métallique dans le milieu marin, puis transformé en méthylmercure par les micro-organismes présents dans le milieu, s’est accumulé sous cette forme dans les bivalves et les poissons consommés par les populations locales.