Notice

  • Bibliomer n° : 20 - Décembre 2002
  • Thème : 3 - Qualité
  • Sous-thème : 3 - 1 Sécurité alimentaire
  • Notice n° : 2002-2003

Phycotoxines paralysantes (PSP)

Recombinant carp parvalbumin, the major cross-reactive fish allergen : a tool for diagnosis and therapy of fish allergen

Amzil Z.

Ifremer, réseau REPHY, Direction de l'Environnement Littoral, rue de l'Ile d'Yeu, BP 21105, 44311 Nantes cédex 03 ;Tél : 02.40.37.40.69 ; Fax : 02.40.37.40 ; E-mail : Zouher.Amzil@ifremer.fr

Phycotoxines paralysantes (PSP): Guide et Manuel, 2001, p. 5-8


Analyse

Le premier rapport faisant état de la toxicité de coquillages date de 1798 à la suite de l’intoxication d’une partie d’un équipage lors d’une expédition du Capitaine Vancouver sur la côte ouest de l’actuel Canada en 1793. Néanmoins, les symptômes décrits à l’époque n’ont été attribués aux toxines paralysantes qu’en 1927, suite aux intoxications mortelles liées à l’ingestion de moules aux Etats-Unis. Ce syndrome est connu sous la dénomination anglo-saxonne de Paralytic Shellfish Poisoning (PSP). En 1937, un test de toxicité aiguë sur souris est utilisé pour le contrôle de la toxicité des coquillages afin de protéger les consommateurs.
Les toxines responsables des intoxications paralysantes forment une famille d’une vingtaine de molécules chimiquement proches, dont la toxine de base est la saxitoxine (STX). Les toxines paralysantes sont hydrosolubles, thermostables et stables en milieu acide.
Plusieurs espèces du genre Alexandrium sont productrices de toxines paralysantes, en particulier dans le nord-ouest du Pacifique, sur la côte nord-est de l'Amérique du Nord et en Europe du Nord. Tandis qu’en Espagne, au Portugal, au Maroc, au Vénézuéla, en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie (Australie), les intoxications paralysantes sont dues aux efflorescences à Gymnodinium catenatum. Par ailleurs, certaines cyanobactéries d'eau douce produisent également des toxines paralysantes : Aphanizomenon, Anabaena circinalis.
Dans les eaux côtières françaises, jusqu'en 1998, seule l'espèce A.. minutum est productrice de phycotoxines paralysantes. Les premières proliférations d' A.. minutum ont été observées en Bretagne nord : 1988 dans les Abers, 1989 en rivière de Morlaix, 1996 en Rance. Depuis, des efflorescences toxinogènes apparaissent périodiquement chaque année. Le profil toxinique (phytoplancton et coquillages) est composé surtout de gonyautoxines (dérivés de la saxitoxine).
En 1998, une efflorescence d'un complexe de deux espèces A.. tamarense / A.. catellena s'est produite en Méditerranée (étang de Thau). Le profil toxinique est beaucoup plus complexe que celui d'A.. minutum, puisqu'il est composé à la fois de la saxitoxine et de la majorité de ses dérivés.
Les symptômes d'intoxication chez le consommateur apparaissent entre 5 et 30 minutes après ingestion de bivalves contaminés. Ils se traduisent par des paresthésies buccales, des engourdissements des lèvres s'étendant au visage, aux bras et aux jambes, des maux de tête, des nausées et des vertiges. Dans les cas les plus graves, il est observé une incoordination motrice et une incohérence de la parole avec risque de décès par paralysie des muscles respiratoires. En fait, la saxitoxine agit directement sur les mécanismes de transmission des influx nerveux en bloquant le passage des ions sodium à travers les canaux sodiques au niveau des cellules excitatrices (nerveuses et musculaires), ce qui se traduit par un effet neurologique.
Tous les coquillages peuvent être contaminés par les toxines PSP, y compris les huîtres, mais de façon variable selon les zones et les types de coquillages. Le taux maximum de toxines PSP enregistré jusqu'à présent est de 1 000 µg d'équivalent-saxitoxine par 100 g de chair, dans des moules de Bretagne, en 1995. Aucune intoxication PSP n'a été enregistrée à ce jour en France depuis la création du réseau de surveillance du phytoplancton REPHY de l'Ifremer.
En application de la directive 91/492/CEE du 15 juillet 1991, le taux de toxines paralysantes dans les parties comestibles des mollusques ne doit pas dépasser 80 µg équivalent saxitoxine pour 100 g de chair totale, d'après la méthode biologique de référence normalisée AOAC (Association of Official Analytical Chemists, référence 959-08).
Analyse réalisée par : Amzil Z. / IFREMER


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