Notice
Coquilles Saint-Jacques . L'aquaculture assure 70% de l'offre mondiale. Demande mondiale : des transactions en hausse. Tensions sur la coquille fraîche
Vaudour B.
Produits de la Mer, 2000-01, n° 58, décembre 1999 - janvier 2000, p. 61
Résumé
En 1999, la production mondiale en noix de saint jacques et pétoncles a atteint 1 750 000 tonnes en équivalent coquilles. L’élevage représente 70 % de la production mondiale grâce en grande partie à l’Asie. Mais pour des raisons sanitaires liées à la qualité de l’eau et aux conditions de traitement après la capture, le Japon et la Chine sont interdits d’importation dans les pays membres de la CEE. C’est donc l’Amérique du Sud qui approvisionne l’Union Européenne tout en offrant des garanties sanitaires satisfaisantes. L’élevage a progressé au Chili et au Pérou grâce au phénomène d’El Nino qui, en réchauffant les eaux, a favorisé la ponte et la croissance des coquilles. Mais le refroidissement des eaux causé par la Nina devrait ralentir la progression des approvisionnements pour l’année 2000. Ailleurs dans le monde, en dehors de la Russie et de la Corée, la production repose sur la capture des coquilles sauvages. L’Asie suivie par l’Amérique du Nord sont les premiers producteurs de coquilles sauvages. Le marché international des pectinidés a doublé en 7 ans pour atteindre 75 000 tonnes de noix fraîches et congelées. Les Etats Unis sont les premiers importateurs avec 27 300 tonnes en 1997, soit plus de la moitié des transactions mondiales. Le Japon, également gros consommateur, est leur principal fournisseur. La France est le deuxième importateur devant l’Espagne et la Belgique. La consommation française, de l’ordre de 1,7 kg par an et par personne est dépendante à 85% des importations assurées en majorité par le Pérou suivi du Chili et de l’Argentine. Les importations de noix congelées en France restaient stables en 1998 avec un total de 11 000 tonnes mais suite notamment à la hausse du prix moyen au rayon surgelé, la consommation à domicile chutait de 42%.
En France, un tiers des coquilles consommées revient au marché du frais. La Normandie assure plus de la moitié des apports en criée suivie par la Bretagne. Les prix ont augmenté en 1998 de 7% sans pour autant freiner la consommation qui progressait de 9%. Mais les captures en 1998 passaient sous la barre des 11 000 tonnes. Les noix seules sont également présentes sur le marché du frais. En 1998, le Royaume-Uni assure plus de la moitié des importations françaises de noix fraîches avec 2 470 tonnes mais l’augmentation de la livre anglaise ainsi que l’apparition d’une toxine dans les eaux écossaises l’été dernier perturbent les approvisionnements.