Notice
Protéine verte fluorescente comme outil de marquage et d'identification de l'expression de gènes dans la truite arc-en-ciel transgénique
Green Fluorescent Proteins As a Cell-Labelling Tool and a Reporter of Gene Expression in Transgenic Rainbow Trout
Takeuchi Y., Yoshizaki G.*, Takeuchi T.
* Laboratory of Fish-Culture, Tokyo University of Fisheries, Konan, Minato-ku, Tokyo 108-0075
Marine Biotechnology, 1999, n° 1, p. 448-457 - Texte en Anglais
Analyse
Les colorants fluorescents sont souvent utilisés comme marqueurs pour caractériser le lignage cellulaire dans le cadre d’études sur l’embryogenèse du poisson. Cette démarche a de nombreux inconvénients, dont celui de l’échec de la transmission par la lignée germinale du colorant d’une génération à l’autre. Les auteurs ont contourné cette difficulté en transférant chez la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) un gène codant pour la synthèse d’une protéine verte fluorescente (GFP= Green Fluorescent Protein). Cette protéine émet un signal fluorescent facilement détectable sans l’apport de substrats exogènes ou de co-facteurs. Le gène GFP est transféré par micro-injection dans des œufs de truite et la fluorescence est observée au bout de 3 jours lorsque l’embryon est au stade de la blastula. La fluorescence détectable dans différents tissus et cellules embryonnaires apparaît facilement quantifiable par un système de photométrie microscopique.
Il ressort de ces travaux que l’expression du gène codant pour la GFP dans la truite arc-en-ciel permet la production d’un marqueur fluorescent utile au suivi de l’embryogenèse et plus particulièrement au suivi de la différentiation cellulaire et tissulaire chez cette espèce. Cette démarche validée sur la truite pourrait être également appliquée à d’autres espèces de poissons pour lesquelles se justifient des études sur l’embryogenèse.
Les auteurs suggèrent aussi d’utiliser la détection de cette protéine fluorescente comme marqueur de la transgenèse chez la truite arc-en-ciel. Cette proposition apparaît en effet intéressante dans le contexte actuel où les acteurs de la filière agroalimentaire sont à la recherche de méthodes permettant la détection d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les produits. Il n’en demeure pas moins vrai que la suggestion des auteurs de ces travaux n’est pas applicable si le gène codant pour la GFP n’a pas été transféré dans l’animal qui peut avoir subi par ailleurs d’autres manipulations génétiques.
Analyse réalisée par : Fleurence J. / IFREMER