Notice
Détermination de la valeur nutritionnelle des protéines obtenues à partir d'Ulva armoricana
Determination of the nutritional value of proteins obtained from Ulva armoricana
Fleurence J.*, Chenard E., Luçon M.
* Laboratoire Qualité et Physico-chimie, Ifremer-Nantes, Tél. 33.02.40.37.40.82, Fax 33.02.40.37.40.71 - E-mail : jfleuren@ifremer.fr
Journal of Applied Phycology, 1999, n° 11, p. 231-239
Résumé
La valeur nutritionnelle des protéines d’Ulva armoricana a été estimée via la détermination de leurs compositions en acides aminés et via leurs sensibilités à l’action d’enzymes digestives telles que la trypsine, la chymotrypsine ou encore les sucs intestinaux d’origine humaine.
La fraction protéique de l’algue est principalement composée d’acides glutamique et aspartique (24 - 35 % de la fraction) et les acides aminés essentiels représentent 27 à 36 % de cette fraction. L’efficacité de la trypsine dans la digestion des protéines de l’Ulve est comparable à celle observée avec la chymotrypsine. Elle est relativement réduite puisque seulement 4 protéines de poids moléculaires apparents de 86, 68, 40 et 29 kDa sont totalement digérées par ces systèmes protéolytiques et ceci quelle que soit la période de collecte des échantillons. Par contre, certaines protéines (100 et 67 kDa) faiblement dégradées par la chymotrypsine dans les échantillons de la fin de la période hivernale (février) sont totalement digérées dans les échantillons d’octobre. Le suc intestinal humain montre une activité digestive supérieure à celles observées avec les 2 systèmes trypsiques. Comme précédemment, les protéines des échantillons du mois de février sont faiblement dégradées comparativement à celles des échantillons de l’automne. La faible digestibilité des protéines d’ Ulva armoricana apparaît liée à leur degré de glycosylation qui semble plus élevé au mois de février qu’au mois d’octobre.
Ce constat suggère que la valeur nutritionnelle de la fraction protéique d’U. armoricana, tant dans le domaine de la composition en acides aminés que dans celui de la digestibilité des protéines, est soumise à de fortes variations saisonnières.