Notice
L'huile végétale diminue-t-elle les effets bénéfiques de l'huile de poisson dans la réduction des facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires ?
Does vegetable oil attenuate the beneficial effects of fish oil in reducing risk factors for cardiovascular disease ?
Hwang D., Chanmugam P., Ryan D., Boudreau M., Windhauser M., Tulley R., Brooks E., Bray G.
The American Journal of Clinical Nutrition, 1997, n° 66, p. 89-96 - Texte en Anglais
Résumé
Des rapports contradictoires sur l’effet protecteur de la consommation de poisson sur le risque de maladie cardio-vasculaire pourraient être dus à des variations dans l’absorption d’acides gras polyinsaturés (AGPI) n – 3 et n – 6.
La compétition métabolique entre les AGPI n – 3 et n – 6 suggère que les AGPI n – 6 dans les huiles végétales pourraient atténuer l’efficacité des AGPI n – 3 dans l’huile de poisson pour modifier favorablement les points de non retour concernant le risque cardio-vasculaire. Nous avons déterminé les effets de quantités alimentaires variables d’huile de poisson sur les « endpoints » lipidiques et thrombotiques ayant un rapport avec les facteurs de risques des maladies cardio-vasculaires et si ces effets étaient atténués par les huiles végétales. Deux études parallèles, randomisées, en double aveugle, contrôlées par placebo, ont été conduites sur des personnes nourries avec des quantités variables d’AGPI n – 3 et n – 6 ; l’absorption d’AGPI n – 3 était diversifiée en utilisant des gélules d’huile de poisson et de placebo, et l’absorption d’AGPI n – 6 a été modifiée en incorporant des quantités variables d’huile de carthame dans l’alimentation. Les points de non retour incluent les changements dans la composition des acides gras membranaires, les lipides du sang, et le profil thrombotique.
Les résultats ont indiqué que les quantités absolues d’huile de poisson, et non les quantités relatives d’huile de poisson et d’huile végétale (proportions d’AGPI n – 3 et n – 6), ont déterminé l’importance de la réduction de l’acide arachidonique et l’augmentation de l’acide eicosapentanoïque dans les phospholipides du plasma et des plaquettes. La suppression des triacylglycérols du plasma par l’huile de poisson n’a pas été atteinte par les quantités variables d’AGPI alimentaires n – 6. Les concentrations fibrinogènes ont diminué avec 15 g d’huile de poisson mais pas avec 9 g d’huile de poisson par jour, avec la même proportion d’AGPI n – 3 et n – 6.
L’efficacité de l’huile de poisson, en modifiant favorablement certains facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires, n’a pas été atténuée par l’huile végétale.
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