Notice

  • Bibliomer n° : 4 - Décembre 1998
  • Thème : 3 - Qualité
  • Sous-thème : 3 - 2 Nutrition
  • Notice n° : 1998-0340

Corrélation entre la consommation de poisson et le taux d'accidents cardiaques mortels

Fish consumption and risk of sudden cardiac death

Albert C.M., Hennekens C.H., Donnell C.J., Ajani U.A., Carey V.J., Willett W.C., Ruskin J.N., Manson J.E.

Journal of the American Medical Association, 1998, Vol. 279 (1,), p. Original contribution p. 23-28, et Editiorial comments, p. 65-66 - Texte en Anglais

à commander à : INIST-CNRS


Résumé

La consommation régulière de poisson a été associée à la réduction de la mortalité humaine par accident cardiaque, mais pas à la diminution des pathologies cardiaques non mortelles. L'hypothèse formulée est que l'ingestion de poisson pourrait avoir un effet positif sur les arythmies cardiaques responsables d'accidents mortels.
Afin d'étudier la relation entre consommation de poisson et la mort cardiaque subite (décès dans l'heure suivant l'apparition des symptômes), 20 551 hommes médecins, âgés de 40 à 84 ans, ont été suivis pendant 11 années aux Etats-Unis. Ces hommes n'avaient initialement pas de pathologies cardiaques, cérébrovasculaires ou cancéreuses et étaient régulièrement questionnés sur leur consommation de poisson tout au long de l'étude. De plus, un certains nombre de facteurs (exercice physique, antécédents familiaux) ont été pris en compte.
133 personnes moururent de mort subite pendant la durée de l'étude. Après élimination de certains facteurs interférents (âge, consommation d'aspirine ou de carotène, risques coronaires), la réduction du risque de mort subite est liée à la consommation de poisson une fois par semaine. Les personnes consommant du poisson une fois par semaine au moins ont un risque de mort subite environ deux fois inférieur à celui des personnes consommant du poisson moins d'une fois par mois. L'ingestion estimée d'acides gras omega 3 est aussi liée à une réduction du risque de mort subite, mais sans liaison avec la quantité ingérée. Si l'on considère les différents risques de mortalité, ni la consommation de poisson ni l'apport nutritionnel d'omega 3 ne sont associés à une baisse des risques d'infarctus du myocarde, de mort cardiaque non subite, ou de mortalité cardiovasculaire. Cependant, la consommation de poisson est liée à la réduction du risque total de mortalité.
En conclusion, la consommation de poisson une fois par semaine peut réduire le risque de mortalité cardiaque subite chez l'homme.


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