Notice
Le diglycidyl-éther de biphenol-A (BADGE) dans les produits alimentaires en conserve contenant une huile alimentaire : dosage par CL-CL à détection de fluorescence
Bisphenol-A diglycidyl ether (BADGE) in edible-oil-containing canned foods : determination by CL-CL fluorescence detection
Biedermann M., Grob K., Bronz M., Curcio R., Huber M., Lopez-Fabal F.
Official Food Control Laboratory of the Canton of Zürich (Kantonales Labor), Zürich
Mitteilungen aus dem Gebiete der Lebensmitteluntersuchung und Hygiene, 1996, n° 87, p. 547-558 - Texte en Anglais
à commander à : l'éditeur ou à l'INIST
Analyse
Le BADGE est une matière première utilisée dans la fabrication de revêtement (coatings) à base de résines époxydiques et d’organosol pour les boîtes. Il est mutagène in vitro, mais une telle activité n’a pas pu être démontrée in vivo. Une méthode d’analyse par chromatographie liquide est proposée, avec vérification de sa conformité par spectrométrie de masse.
BADGE a été analysé dans la phase huileuse de conserves de thon, sardine et anchois à l’huile ; au total 142 échantillons provenant du marché de détail en Suisse ont été analysés. Les résultats obtenus ont d’abord été exprimés en mg/kg de phase huileuse puis extrapolés sur le contenu total de la boîte (en divisant par 2,5 car environ 40% du contenu de la boîte est de l’huile). Les concentrations calculées dépassaient la limite légale suisse (non détectable, avec un seuil de détection à 0,02 mg/kg) dans plus de 60% des échantillons, allant jusqu’à excéder mille fois cette limite.
D’autre part des tests de stabilité du BADGE dans l’huile en contact avec un milieu acide ont été effectués : le traitement avec une solution à 3 % d’acide chlorhydrique pendant 3 heures à 40°C n’hydrolyse qu’environ 25% du BADGE, ce qui semble indiquer que ce composé est peu dégradé lors de son passage dans l’estomac quand il est dans des aliments à base d’huile.
Remarque : la législation concernant les matériaux au contact des aliments est évolutive, pour l’instant dans l’Union Européenne les «coatings» des boîtes ne sont pas réglementés, ce qui n’est pas le cas en Suisse où le laboratoire officiel de contrôle alimentaire du canton de Zürich vient de mettre en place une nouvelle méthode d’analyse concernant la détection du BADGE.
Analyse réalisée par : Etienne M. / IFREMER