Notice
Authentification des thons et des bonites en conserve par séquençage et analyse des sites de restriction des produits de PCR dans l'ADN mitochondrial
Authentication of canned Tuna and Bonito by sequence and restriction site analysis of polymerase chain reaction products of mitochodrial DNA
Ram J.L.*, Ram M.L., Baidoun F.F.
* Department of Physiology and Biochemistry, Wayne State University, Detroit, Michigan 48201 ; Tél : 313.577.1558 ; Fax : 313.577.5494 ; E-mail : jeffram@med.wayne.edu
Journal of Agricultural and Food Chemistry, 1996, n° 44, p. 2460-2467 - Texte en Anglais
à commander à : INIST-CNRS
Analyse
Deux méthodes d’identification des thons et bonites appertisés, au naturel ou à l’huile, sont décrites, elles sont toutes deux basées sur la spécificité du gène du cytochrome b de l’ADN mitochondrial vis à vis de l’espèce.
Le fait que le processus d’appertisation dégrade l’ADN en fragments de 123 paires de bases est mis en évidence. Les amorces permettant d’amplifier ces courts fragments d’ADNm caractéristiques de l’espèce sont précisés et deux techniques d’identification utilisées.
La première méthode consiste à séquencer les fragments amplifiés d’ADNm caractéristiques de l’espèce, c’est à dire les produits de PCR (Polymerase Chain Reaction). Elle a donné des résultats reproductibles sur les échantillons testés, à savoir sur l’albacore (Thunnus albacares), le germon (Thunnus alalunga), le listao (Katsuwonus pelamis) la thonine orientale (Euthynus affinis) et l’auxide ou melva (Auxis thazard). La méthode a aussi permis de mettre en évidence la présence de deux espèces dans une boîte de conserve.
La seconde méthode est une méthode d’analyse des sites de restriction : sur les produits de PCR on fait agir des enzymes qui coupent l’ADN de façon spécifique selon la nature des bases puis par électrophorèse on visualise les fragments d’ADN hydrolysés en fonction de leur longueur. Plusieurs enzymes ont été testées, une permet de différencier l’albacore de la thonine.
La méthode de séquençage est une méthode robuste, fiable qui donne des indications précises alors que la seconde technique, plus rapide et moins onéreuse, donne une réponse moins précise mais néanmoins suffisante dans certains cas.
Remarque : En plus des travaux réalisés par ATLANGENE-IFREMER à partir de la méthode FINS, il s’agit de la deuxième publication sur le sujet. La méthode d’authentification des Thonidés appertisés par séquençage du gène du citochrome b de l’ADNm est donc bien connue à ce jour. On peut considérer qu’il s’agit d’une méthode de référence. Toutefois l’identification étant basée sur la comparaison de séquences il convient que les bases de données de référence utilisées par les différents auteurs soient de qualité comparable.
La seconde méthode décrite dans cet article est particulièrement intéressante, cette technique dont le principe est déjà utilisé en microbiologie pourrait, après optimisation, être employée comme méthode alternative de diagnose d’espèce des thons et bonites appertisés, elle permettrait d’effectuer en première approche des contrôles à moindre coût.
Analyse réalisée par : Etienne M. / IFREMER