Notice
Composition en acides gras de 11 macroalgues marines du littoral breton
Fatty acids from 11 marine macroalgae of the french brittany coast
Fleurence J., Gutbier G., Mabeau S., Leray C.*
* Centre d'Ecologie et Physiologie Energétiques, CNRS, 23 rue Becquerel, 67087 Strasbourg
Journal of Applied Phycology, 1994, n° 6, p. 527-532 - Texte en Anglais
Analyse
La composition de la fraction lipidique de onze espèces d'algues marines, dont 10 actuellement commercialisées comme légumes occasionnels, a été déterminée.
Il s'agit de quatre rhodophycées ou algues rouges, de deux chlorophycées ou algues vertes et de cinq phéophycées ou algues brunes.
Les algues rouges analysées se distinguent par un contenu important en acide palmitique (C16:0) et en acides gras insaturés de la série des C: 20 (ex: acides arachidonique et éicosapentanoïque).
L'acide arachidonique peut constituer 22 % de la fraction totale en acides gras de l'échantillon algal et l'acide éicosapentanoïque peut représenter jusqu'à 49 % de cette fraction chez l'algue Porphyra umbilicalis (Nori).
Les algues vertes étudiées, dont l'espèce Ulva rotundata commercialisée sous l'appellation laitue de mer, semblent disposer d'un contenu réduit en acides gras insaturés et apparaissent principalement contenir de l'acide palmitique (C16:0).
La présence importante d'acides gras insaturés de la série des C: 18 et un contenu relativement faible en acide éicosapentanoïque semblent être une des caractéristiques biochimiques des cinq algues brunes analysées.
Ces travaux réalisés sur des espèces autochtones complètent les valeurs déjà disponibles sur d'autres variétés notamment d'origine japonaise.
Il montrent que malgré la teneur réduite en lipides des algues (1 à 3 % de la matière sèche), ces derniers semblent principalement composés d'acides gras insaturés présentant un intérêt diététique voire pharmacologique.
Dans ce contexte, il apparaît judicieux d'évaluer les opportunités de valorisation des algues comme source originale et complémentaire d'autres sources de lipides plus classiquement employées (ex: huiles de poisson, huiles de plantes terrestres).
Analyse réalisée par : Fleurence J. / IFREMER