Notice
Quelques aspects de la consommation des produits de la mer en France
Guillard V., Paquotte P.*
* Service d'Economie Maritime, IFREMER
Document original IFREMER, 1995, n° août, p. 3 p.
Analyse
Cet article expose brièvement l'évolution des principaux postes du marché des produits de la mer en France depuis dix ans, à partir des enquêtes faites par le SECODIP à l'intention du FIOM. Ces données publiées annuellement et élaborées à partir d'un échantillon représentatif de 4500 ménages, retracent exclusivement la consommation à domicile donc ne tiennent pas compte de l'autoconsommation et de la consommation en restauration hors foyer.
La France figure en 1991 parmi les plus gros consommateurs européens avec 19 kg/habitant et par an.
La consommation à domicile qui absorbe environ 70% de la consommation apparente nationale (production nationale corrigée des flux d'importations et d'exportations) a augmenté en volume de 18,5% en dix ans pour atteindre 407 000 tonnes en 1994 (hors conserves dont la consommation est de l'ordre de 180 000 tonnes selon la CSC).
Cette progression d'un marché porteur s'accompagne depuis quatre ans d'une baisse en valeur (16,8 milliards de F. en 1994 contre 18,9 milliards de F. en 1991).
Diverses figures illustrent depuis dix ans l'évolution du prix moyen et du volume des différents postes du marché des produits de la mer : crustacés, coquillages, poissons fumés séchés salés, poissons surgelés, poissons de mer frais.
On observe la baisse continue en volume depuis dix ans des achats de poissons de mer frais (-18%) au profit des poissons surgelés (+68%) et des poissons fumés (+52%).
Les raisons se trouvent dans l'évolution des habitudes alimentaires et des modes de distribution (développement des Grandes et Moyennes surfaces, des magasins spécialisés en surgelés et des services de vente à domicile).
Le marché des poissons de mer frais représente en 1994 un peu plus de la moitié du marché des poissons de mer (53%).
Trois espèces se partagent le tiers du marché en volume : cabillaud, merlan et lieu mais c'est désormais le saumon d'élevage norvégien qui est la première espèce vendue (13% du marché). En valeur, le marché du frais est dominé par la sole, le saumon, la lotte et le colin (47% du marché).
Analyse réalisée par : Maubras Y. / IFREMER