Notice

  • Bibliomer n° : 20 - Juin 1995
  • Thème : 1 - Production
  • Sous-thème : 1 - 3 Aquaculture
  • Notice n° : 1995-0347

Nutrition lipidique des poissons : importance et conséquences

Corraze G.

Laboratoire de Nutrition des Poissons, INRA - Station d’Hydrobiologie, 64310 Saint Pée s/ Nivelle

La Pisciculture Française, 1995, n° 117, p. 25-36


Analyse

L'apport en lipides dans l'alimentation des poissons est considéré comme indispensable pour de nombreuses raisons. Ils sont, entre autre, nécessaire au bon fonctionnement cellulaire et au maintien de l'intégrité des structures membranaires, à la fourniture d'énergie, et ont un rôle de vecteur de composés liposolubles tels que vitamines A, D, E, K mais aussi les pigments caroténoïdes.
De nombreuses recherches ont porté sur l'importance des lipides dans l'alimentation des poissons avec pour finalité une amélioration de la production aquacole en terme de rendement, mais aussi de qualité de production.
Cet article traite des particularités de l'alimentation lipidique des poissons, de l'intérêt et des inconvénients de forts taux de lipides alimentaires en relation avec la qualité des produits. Ainsi, on apprend que chez la truite arc en ciel et chez le saumon atlantique, l'augmentation du taux de lipides alimentaires conduit à une amélioration des performances de croissance et ce, même, si la teneur en protéines est diminuée.
Cette augmentation de la croissance s'accompagne d'une diminution de l'indice de consommation lorsque la teneur en lipide augmente. Des informations concernant l'intérêt d'augmenter les lipides alimentaires sont fournies :
- Par exemple, l'augmentation des lipides alimentaires a pour conséquence une diminution de la quantité de protéines nécessaires pour produire 1 kg de poisson. Chez les salmonidés, un taux de lipides de 15 à 20% permet d'abaisser le taux de protéines dans les aliments de 48 à 55% sans altérer les performances zootechniques ou biochimiques. Cette épargne protéique par les lipides se traduit par une moindre utilisation des protéines pour la fourniture d'énergie, avec comme conséquence une réduction des rejets azotés et une diminution des déchets solides due aux pertes fécales.
Enfin, cette augmentation des lipides dans l'aliment permet également de réduire le coût de production lié à l'utilisation des protéines (farines de poisson) qui sont des matières premières coûteuses.
Les conséquences globales sont une modification de la composition corporelle caractérisée par un accroissement des dépôts lipidiques.
Analyse réalisée par : Knockaert C. / IFREMER


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