Notice
Méthode électromagnétique pour la détection des parasites dans le poisson
Electromagnetic method for detection of parasites in fish
Choudhury G.S.*, Bublitz C.G.
* Fishery Industrial Technology Center, School of Fisheries and Ocean Sciences, University of Alaska Fairbanks, 900 Trident Way, Kodiak, AK 99615
Journal of Aquatic Food Product Technology, 1994, Vol. 3 (1), p. 49-63 - Texte en Anglais
Analyse
Les poissons blancs sont facilement infestés par de nombreux parasites tels que des protozoaires ou des vers : trématodes, nématodes et cestodes. Il s'agit d'un grave problème de santé publique car l'infestation chez l'homme peut être extrêmement pathogène si les poissons sont ingérés crus ou marinés. Bien que l'éviscération, le filetage et le lavage éliminent la majorité des parasites, la détection et l'élimination des nématodes est une étape primordiale pour la production de filets. La seule méthode commerciale existante pour détecter les parasites est le mirage, ce qui implique une inspection de chaque filet sous une surface éclairée transparente, tout en sachant que cette méthode ne permet pas de détecter les parasites enfouis à plus de 6 mm de profondeur dans le filet. Cette inspection par mirage est coûteuse (elle participe environ à 50% du coût de production) et est l'étape limitante de la chaîne de production.
C'est pourquoi l'objet de cette étude est de faire des investigations sur l'utilisation des propriétés électriques pour détecter les parasites dans la chair de poisson, l'hypothèse testée étant que les modifications du courant autour du parasite pourraient être détectées par des variations du champs électromagnétique.
Cette étude est réalisée sur du cabillaud du Pacifique, des sections de 4 cm de largeur, 1 à 2 cm d'épaisseur et 10 à 15 cm de long sont effectuées dans le sens longitudinal et transversal par rapport aux myotomes. La conductivité et le profil du champ électromagnétique sont déterminés sur des sections de muscle sans parasite puis infestées artificiellement par 1 ou 2 parasites ainsi que sur des échantillons de muscle infestés naturellement.
Les résultats de cette étude indiquent que les parasites sont détectables à partir des signaux électromagnétiques, une différence dans la taille et la forme du pic correspondant au poisson contaminé est observée selon la taille du parasite, son orientation et sa position dans le filet.
Cette méthode est innovante du fait que la détection est basée sur une reconnaissance de signal et non sur un profil complexe de reconnaissance obtenu avec des techniques optiques, acoustiques ou par infra-rouge. Il s'agit en outre d'une méthode facilement adaptable à une automatisation de la chaîne de production.
Analyse réalisée par : Verrez-Bagnis V. / IFREMER
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