Notice

Incertitude et variabilité naturelle de l'empreinte écologique des pêcheries : une étude de cas sur les pêcheries minotières

Uncertainty and natural variability in the ecological footprint of fisheries: A case study of reduction fisheries for meal and oil

Parker* R.W.R., Tyedmers P.H.

* Dalhousie Univ, Sch Resource & Environm Studies, 6100 Univ Ave,Suite 5010, Halifax, NS B3H 3J5, Canada ; E-mail : rob.parker@dal.ca

Ecological Indicators, 2012, Vol. 16, p. 76-83 - Texte en Anglais

à commander à : l'auteur, l'éditeur ou à l'INIST


Résumé

L'objectif de cette étude était d'examiner l'application d'une mesure de l'empreinte écologique aux produits dérivés de pêcheries (farine, huile...) et d'évaluer dans quelle mesure les imprécisions, incertitudes et variabilités naturelles affectent la capacité à tirer des conclusions significatives lors de comparaison de pêcheries.
Une étude de cas a été réalisée sur cinq pêcheries minotières représentatives de l'activité : celle de l'anchois du Pérou, du hareng, du menhaden écailleux, du merlan bleu et du krill de l'Antarctique. Les espèces couvertes avaient des caractéristiques biologiques, écologiques, des niveaux trophiques, des zones et efforts de pêche très différents.
Les résultats montrent que les pêcheries minotières du menhaden et du krill ont les empreintes écologiques les plus faibles ; contrairement à celle du merlan bleu qui est la plus importante. Le niveau trophique de l'espèce (niveau dans la chaîne alimentaire: herbivore, prédateur...) semble être un bon indicateur de l'empreinte écologique.
Toutefois, les distributions de probabilité de l'empreinte écologique se chevauchent d'une espèce à l'autre, de façon beaucoup plus importante pour des espèces de niveau trophique similaire. Ces imprécisions sont liées aux incertitudes et à la variabilité naturelle des procédés écologiques (interactions trophiques...). Les comparaisons de produits dérivés d'espèces de niveau trophique similaire sont alors à priori moins susceptibles de fournir des résultats concluants.
Même s'il est probable que l'imprécision des mesures d'empreinte écologique de produits de la pêche restera élevée, des améliorations technologiques et une meilleure compréhension de la dynamique des écosystèmes marins permettront aux études à venir d'être plus précises.