Valorisation des coproduits de la mer et territoire
Le Floc'h* P. , Bourseau P. , Daurès F. , Guérard F., Le Grel L., Meunier M., Tuncel M.
* Université de Brest, IUEM, UMR AMURE, 2 rue de l'Université, 29334 Quimper Cedex ; E-mail : pascal.lefloch@univ-brest.fr
Revue d'Économie Régionale et Urbaine, 2011, Vol. 2011/1, p. 213-225
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Résumé
Si la valorisation des produits de la mer est régulièrement abordée pour ses aspects biotechnologiques, il s'agit ici de prendre en considération les facteurs organisationnels territoriaux de la filière mer, en vue de la mise en œuvre d'une démarche de valorisation des coproduits marins. La connaissance de la filière dans sa partie amont est nécessaire afin d'identifier les tenants et les aboutissants pour les territoires générant des coproduits marins et ayant vocation à les valoriser de manière optimale.
La filière mer présentait, il y a encore une vingtaine d'années, une structuration relativement simple où la dépendance aux zones de production primaire était fortement marquée. Aujourd'hui le lien au territoire est redéfini en raison de l'essor de la grande distribution, pour l'aval de la filière, et de l'aquaculture mondiale pour la partie amont, tout ceci dans le cadre d'une ouverture des marchés élargissant toujours plus la concurrence.
Prenant l'exemple de la Bretagne Nord, les auteurs montrent qu'en parallèle des systèmes de production locaux situés à proximité immédiate des points de débarquement, s'est développée une activité de transformation basée sur des produits d'importation, le saumon notamment, à l'écart de ces systèmes. Ces quelques entreprises jouent un rôle important dans la problématique, du fait des quantités importantes de coproduits générés par leur activité.
Le caractère substituable des poissons sauvages et aquacoles établit les limites de la filière mer au-delà de la simple origine géographique des produits et complexifie ainsi la donne initiale.