Notice

Aquaculture : état des lieux et tendances mondiales

Aquaculture: global status and trends

Bostock * John, McAndrew Brendan, Richards Randolph, Jauncey Kim, Telfer Trevor, Lorenzen Kai, Little David, Ross Lindsay, Handisyde Neil, Gatward Iain, Corner Richard

* University of Stirling, Institute of Aquaculture, Stirling FK9 4LA, UK ; E-mail : j.c.bostock@stir.ac.uk

Philosophical Transactions of the Royal Society B, 2010, Vol. 365 (1554), p. 2897-2912 - Texte en Anglais

Adresse internet : http://rstb.royalsocietypublishing.org/content/365/1554/2897.full


Résumé

En 2007, 43 % des produits aquatiques consommés en alimentation humaine étaient des produits d'aquaculture, poissons, crustacés et mollusques (mammifères, reptiles et plantes aquatiques exclus). Cette part importante devrait continuer de croître pour répondre à la demande. Les produits aquacoles sont très divers et contrairement à de nombreuses perceptions, ce sont essentiellement des coquillages, des crustacés et des poissons d'étang herbivores et omnivores issus partiellement ou totalement de productions naturelles.
La croissance rapide de la production d'espèces carnivores (saumon, crevette...) a été encouragée par la mondialisation du commerce et une économie favorable à des productions intensives. La plupart des systèmes aquacoles reposent sur des biens et des services environnementaux à faible coûts ou non évalués. Donc, une question cruciale pour l'avenir est de savoir si les coûts environnementaux seront à la charge des producteurs, et quelles en seraient les répercutions sur l'économie de la production aquacole. A défaut, la concurrence accrue pour les ressources naturelles forcera les gouvernements à les répartir stratégiquement, ou à abandonner les activités aquacoles et à déterminer l'utilisation des ressources naturelles en fonction de leur valeur ajoutée.
Les nouvelles incertitudes concernant l'aquaculture incluent l'impact du changement climatique, l'apport des pêches dans le futur (compétition entre alimentation humaine et animale), les limites pratiques en termes d'échelle et d'économie d'intégration ainsi que le développement et l'acceptation des nouvelles biotechnologies. A moyen terme, une production accrue nécessitera sans doute une extension dans de nouveaux environnements, une intensification et des gains d'efficacité pour une production plus durable et plus rentable.
La tendance à l'amélioration des systèmes intensifs de monoculture reste forte et, au moins dans un futur proche, contribuera significativement à l'apport des produits aquacoles. La dépendance à l'égard des productions externes nécessaires à l'alimentation aquacole (y compris le poisson), de l'eau et de l'énergie sont des questions essentielles.
Certaines espèces nouvelles entreront en production, et les politiques qui soutiennent l'approche écologique et qui sont favorables aux systèmes intégrés multi-trophiques pourraient conduire à de nouveaux développements ainsi qu'à une inversion de tendance avec un retour à certains systèmes plus traditionnels.