Notice

Etude du conflit nutrition-toxicologie lié à la consommation de produits de la mer dans différentes régions du monde

Comparison of the nutritional-toxicological conflict related to seafood consumption in different regions worldwide

Sioen * I., De Henauw S., Van Camp J., Volatier J.L., Leblanc J.C.

* Department of Public Health, Ghent University, UZ - 2 Blok A, De Pintelaan 185, B-9000 Ghent, Belgium ; E-mail : Isabelle.Sioen@UGent.be

Regulatory Toxicology and Pharmacology, 2009, Vol. 55 (2), p. 219-228 - Texte en Anglais

à commander à : l'auteur, l'éditeur ou à l'INIST


Résumé

Cet article traite de la consommation des produits de la mer dans différentes régions du monde en abordant l'aspect conflictuel " nutrition-toxicité ". Une évaluation de l'exposition des populations a été réalisée par le biais de données de consommation des produits de la mer issues du réseau de surveillance mondial de l'environnement (GEMS) et de données de concentration en nutriments et contaminants s'y rattachant.
Les chiffres indiquent que le Japon, la Corée, Madagascar et les Philippines ont la plus forte consommation en produits de la mer ; ils sont suivis par les pays nordiques-baltes et par l'Asie du sud-est, où les poissons d'eau douce sont beaucoup consommés. A l'inverse, les poissons pélagiques sont très présents au Japon, en Corée, à Madagascar, aux Philippines et dans les pays nordiques-baltes.
Les pélagiques étant riches en lipides, les populations des pays cités ingèrent des quantités notables d'acide gras oméga-3 et de vitamine D. L'absorption d'iode est, quant à elle, plutôt liée à la consommation de poissons démersaux. La consommation courante des produits de la mer reste cependant toujours en dessous des recommandations nutritionnelles. Sur le plan toxicologique, les données indiquent qu'aucun des groupes de produits de la mer (crustacés, mollusques, poissons etc.) n'a une concentration moyenne en contaminants supérieure aux limites maximales des Etats-Unis. Cependant, les résultats montrent que dans certaines régions, la quantité de contaminants ingérés dépasse les valeurs cibles internationales, en particulier pour des populations à risques (femmes enceintes, enfants etc.). Par contre, en se référant à des valeurs moins strictes, appropriées à des population non sensibles, les résultats démontrent que les bénéfices d'une consommation accrue des produits de la mer l'emportent sur les risques.