Notice

Biotoxines marines dans les coquillages - Revue des biotoxines marines réglementées. Opinion du Groupe Scientifique sur le panel de contaminants dans la chaîne alimentaire sur une demande de la Commission Européenne (Question n° EFSA-Q-2009-00685)

Scientific Opinion of the Panel on Contaminants in the Food Chain on a request from the European Commission on Marine Biotoxins in Shellfish - Summary on regulated marine biotoxins

The EFSA Journal , 2009, Vol. 1306, p. 1-23 - Texte en Anglais

Adresse internet : http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753812_1211902812884.htm


Résumé

La Commission européenne (CE) a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de récapituler le résultat des avis adoptés sur les biotoxines marines, qui sont actuellement réglementées dans l'Union européenne, à savoir les avis sur l'acide okadaïque (AO) et ses analogues, les toxines du groupe des azaspiracides (AZA), les toxines du groupe des yessotoxines (YTX), les toxines du groupe des saxitoxines (STX), les toxines du groupe des pectenotoxines (PTX), et l'acide domoïque (AD). La CE a demandé à l'EFSA de proposer des limites européennes actualisées en ce qui concerne la santé humaine, et des méthodes d'analyse.
Cet avis fournit une vue d'ensemble des limites réglementaires européennes, des doses aiguës de référence (ArfD*) émis par l'EFSA, des niveaux d'exposition résultant de la consommation des coquillages mis en marché dans d'UE des méthodes d'analyse disponibles, des matériaux de référence et des molécules de calibration certifiées, de l'influence des traitements des coquillages sur les teneurs en phycotoxines et de la toxicité des analogues de six biotoxines marines réglementées.
En fonction des ARfD établis, l'EFSA a conclu que les valeurs limites réglementaires actuelles de l'UE pour l'AO, les toxines du groupe des AZA, celles du groupe des STX et l'AD ne sont pas suffisamment protectrices pour les " gros " consommateurs de coquillage.
Pour les toxines du groupe des YTX et celles du groupe des PTX, les valeurs limites de l'UE sont suffisamment protectrices.
Les concentrations maximum proposées (en considérant une portion de 400 g de chair) sont pour l'AO de 45 µg/kg de chair (seuil actuel 160 µg/kg de chair) et pour l'AD 4,5 µg/kg de chair (seuil actuel 20 µg/kg de chair), c'est à dire en moyenne une division des seuils par 4 pour les toxines les plus fréquemment trouvées en France.
Le test souris est la méthode de référence officielle pour les biotoxines lipophiles. Le Pannel sur les contaminants dans la chaîne alimentaire (CONTAM Pannel) a noté que cette analyse biologique a des défauts et ne la considère pas comme un outil approprié pour des analyses de contrôle à cause de la forte variabilité de ses résultats, de sa capacité de détection insuffisante et de sa spécificité limitée.
Les méthodes récemment développées, HPLC et ELISA, pour la détermination des biotoxines marines avec des limites de détection inférieures aux tests souris ont été évaluées avec succès dans des études de pré-validation. Les critères de performance de ces méthodes devraient être fixées et la validation de ces procédures faire l'objet d'intercalibration entre laboratoires.
* L'ARfD ou dose aiguë de référence est défini par la FAO et l'OMS comme " une évaluation de la quantité d'une substance dans l'alimentation ou l'eau potable, exprimée normalement sur une base de poids corporel, qui peut être ingérée dans une période de 24 heures ou moins sans risques perceptibles pour la santé du consommateur sur la base de tous les faits connus au moment de l'évaluation ".