Notice

Sélectionner des pratiques favorisant le rétablissement d'une pêche durable

Selecting viable recovery paths towards sustainable fisheries

Martinet V., Thébaud O.*, Doyen L.

* Laboratoire Biologie Halieutique, Z.I. Pointe du Diable B.P. 70 29280 Plouzané ; Tél : 02.98.22.49.60 ; Fax : 02.98.22.47.76 ; E-mail : Olivier.Thebaud@ifremer.fr

Approche systémique des pêches, 2008, Boulogne-sur-mer, 4-6 novembre 2008 - Texte en Anglais

à commander à : l'auteur


Résumé

La durabilité peut être définie comme une combinaison de contraintes biologiques, économiques et sociales à prendre en compte et mettre en oeuvre pour qu'une pêcherie viable existe. Les contraintes biologiques sont basées sur la définition de stocks minimaux de ressources à conserver. Les contraintes économiques sont liées à l'existence de profit garanti par bateau. Les contraintes sociales se réfèrent au maintien d'une flotte de taille minimale, et à la vitesse maximale à laquelle des ajustements de la flotte peuvent avoir lieu.
En utilisant des ajustements de la taille de la flotte et de l'effort de pêche par bateau comme variables de contrôle, des états du système bio-économique pour lesquels une exploitation durable est possible ont été identifiés. Les phases de transition pour atteindre cet état ont ensuite été examinées en fonction de la durée et du coût nécessaires.
Cette approche a été illustrée sur la pêcherie de langoustines dans le golfe de Gascogne suite à la crise de 1994. La meilleure transition estimée correspond à ce qui s'est produit dans les faits, à savoir une réduction radicale et rapide de la taille de la flottille avec un relatif maintien de l'effort de pêche par bateau. Ce qui illustre que les contraintes sociales, dans ce cas, étaient moins déterminantes que celles liées à la rentabilité économique.
L'approche développée permet d'identifier les états durables d'une pêcherie dans une perspective à multi-objectifs, et d'examiner les phases de transition possibles pour passer d'états non durables à durables. Des recherches supplémentaires sur les options préférentielles devraient être menées, notamment en incluant les coûts associés à la mise en place de plans pour réduire les coûts de transition pour les opérateurs individuels.