Notice

Composition en acides gras du hareng (Clupea harengus L.) : influence du lieu et de la date de pêche sur la teneur en AGPI n-3

Fatty acid composition of herring (Clupea harengus L.): influence of time and place of catch on n-3 PUFA content

Nedenskov Jensen K.*, Jacobsen C., Nielsen H.H.

* Danish Institute for Fisheries Research, Department of Seafood Research, DTU, Building 221, DK-2800 Kgs. Lyngby, Danemark ; E-mail : knj@difres.dk

Journal of the Science of Food and Agriculture, 2007, Vol. 87 (4), p. 710-718 - Texte en Anglais


Résumé

La composition en acides gras du hareng a été déterminée dans 963 échantillons, pêchés entre 2001 et 2003 aux alentours du Danemark. Les analyses ont été réalisées de façon individuelle sur le filet gauche congelé à -80°C. Les harengs ont été prélevés par des navires océanographiques ou en criées, en s’assurant que la date de pêche était inférieure à 3 jours. Les échantillons étaient composés de 20 individus au minimum. Le poids, l’âge et la taille de harengs ont été mesurés.
Les variations de composition étaient principalement liées à la saisonnalité (été ou hiver) et à l’année. Aucune variation significative n’a été mise en évidence pour le lieu de pêche.
En ce qui concerne les acides gras oméga 3 EPA et DHA, seules les teneurs en EPA semblent influencées par la saison, avec les plus importantes concentrations en hiver. Aucune corrélation n’a pu être trouvée entre la longueur de l’individu et la teneur en EPA. Peu de variations on été observées entre individus du même lot sur les pourcentages en EPA et DHA par rapport aux acides gras totaux ; par contre de fortes variations des teneurs totales en lipides ont été observées (ces variations étant plus importantes en été).
L’un des lots analysé, provenant du nord de la mer du nord au mois de mai 2003, contenait des teneurs extraordinairement élevées en EPA (11%) comparées aux autres lots (4 à 8 %). Cette augmentation brutale n’a pu être corrélée à aucun paramètre biologique tel que la période de frai, la maturité sexuelle, l’âge, le sexe ou la taille. Elle pourrait être liée à la variation de composition en acides gras des copépodes calanoïdes dont les harengs se nourrissent. Les auteurs ne savent pas si ce phénomène est récurrent d’une année sur l’autre à cette période.