Notice

Faut-il réglementer les écolabels de produits de pêche ?

Pêche et aquaculture en Europe, 2005-09, n° 26, p. 4-7

Adresse internet : http://ec.europa.eu/fisheries/documentation/magazine/mag26_fr.pdf


Analyse

Cet article s'inscrit à une phase charnière de la réflexion de l'Union européenne sur les "écolabels" pour les produits de la pêche.
Publié par le support de la communication institutionnelle de la Commission européenne en ce qui concerne le secteur de la pêche et de l'aquaculture, il constitue le volet "public" d'une communication adoptée le 29 juin 2005 et transmise pour avis au Conseil de l'UE, au Parlement européen, au Comité des régions et au Comité économique et social.
La communication en question a connu une longue gestation. En effet la réflexion de la Commission européenne sur la labellisation écologique des produits de la pêche a déjà, à cette date, plusieurs années. Elle s'inscrit dans un contexte où :
1/ la question de la gestion de la ressource en matière de pêches maritimes devient primordiale ;
2/ la sensibilité des consommateurs sur ces mêmes questions, quoique très disparate d'un Etat membre de l'UE à l'autre, a tendance à s'accroître ;
3/ les initiatives "privées" se multiplient, partant des plus anciennes (les labels "Dolphin Safe") aux plus récentes (des allégations de distributeurs) en passant par des initiatives structurées basées sur des cahiers des charges validés par des panels d'experts (le MSC).
Face à cette situation la réflexion que la Commission européenne soumet aux autres instances politiques de l'UE, et qui est résumée dans l'article en objet, vise à proposer trois pistes possibles pour la gestion publique des écolabels :
1/ la piste du "tout privé" : laisser vivre et prospérer les initiatives privées, professionnelles et associatives sans aucun encadrement public ;
2/ la piste du "tout public" : définir règlementairement les normes à suivre pour les écolabels et autres allégations environnementales (ressources durables) ;
3/ la troisième option, qui a la faveur de la Commission européenne, serait de définir un cadre public dans lequel les initiatives privées, professionnelles et associatives pourraient se développer, avec un certain nombre d'exigences minimales à respecter.
Analyse réalisée par : Commère P. / FIAC