Notice

Distribution et concentration des métaux dans les tissus de différentes espèces de poissons de la côte Atlantique d'Afrique occidentale

Distribution and concentration of trace metals in tissues of different fish species from the Atlantic coast of Western Africa

Sidoumou Z., Gnassia-Barelli M., Siau Y., Morton V., Roméo M.*

* UMR 1112 INRA-UNSA R.O.S.E., Faculty of Sciences, B.P. 71, 06108 Nice Cedex 2, France

Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, 2005, Vol. 74 (5), p. 988-995 - Texte en Anglais


Résumé

L'étude a été réalisée sur des poissons pêchés en janvier 2003 par des pêcheurs professionnels dans la région de Nouakchott. Les principaux poissons analysés (chair et ouïes) sont : Mugil cephalus ou mulet cabo, Pseudupeneus prayensis ou rouget-barbet du Sénégal, Parapristipoma latifrons ou grondeur, Argyrosomus regius ou maigre commun, Epinephelus marginatus ou mérou, Mycteroperca rubra ou badèche rouge, Pegusa lascaris ou sole-pole et Pagrus auriga ou pagre rayé, les métaux recherchés étant le zinc, le cuivre et le cadmium.
Les concentrations en Zn dans le muscle vont de 7,73 à 15,85 µg g-1 de matière sèche, en Cu de 0,72 à 6,99µg g-1 de matière sèche et en Cd de 0,005 à 0,273 µg g-1 de matière sèche, elles sont inférieures aux valeurs limites pour la consommation humaine : Zn 5mg g-1 et Cu 150 µg g-1 selon le National Health Medical Council d'Australie et Cd 0,5 µg g-1 selon le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France, 1995 (CSHPF 1995).
Les concentrations en métaux dans les ouies du poisson reflètent celles de l'eau où ces poissons vivent. Les concentrations hépatiques représentent le stockage des métaux dans le foie : pour le cadmium elles sont pratiquement 100 fois supérieures à celles du muscle, pour le cuivre les taux sont 10 à 100 fois supérieurs, et le zinc 10 à 20 fois supérieurs, le Zn se concentre moins dans le foie que le Cd et le Cu. Les gonades semblent être particulièrement riches en Zn et Cd.
N.B. La référence normative française relative au cadmium mentionnée dans le texte (CSHPF 1995) n'est plus en vigueur ; la réglementation européenne actuelle indique une limite maximum en Cd de 0,05 mg/kg de poids à l'état frais pour les espèces étudiées. Si on considère que les poissons testés ont en moyenne une teneur en eau de 80 %, la limite maxi en Cd devient 0,25 µg g-1 de poids sec.