Notice

Relation entre l'accumulation de l'acide domoïque dans les bivalves des côtes françaises et les espèces phytoplanctoniques toxiques Pseudo-nitzschia multiseries et P. pseudodelicatissima

Domoic acid accumulation in French shellfish in relation to toxic species of Pseudo-nitzschia multiseries and P. pseudodelicatissima

Amzil Z.*, Fresnel J., Le Gal D., Billard C.

* Microbiology and Phycotoxins Department (DEL/MP-PN), Ifremer, BP 21105, 44311 Nantes ; Tel : +33.2.40.37.40.69 ; Fax : +33.2.40.37.40.73 ; E-mail : zamzil@ifremer.fr

Toxicon, 2001, n° 39, p. 1245-1251 - Texte en Anglais


Résumé

Le dépistage des toxines amnésiantes (acide domoïque) par CLHP/UV dans les coquillages est devenu effectif en France depuis 1999. Il est déclenché dès que le nombre de cellules de Pseudo-nitzschia spp., productrice de ces toxines, dépasse le seuil de 105 cellules / litre. En 1999, l’acide domoïque (AD) a été détecté dans les bivalves en provenance de différents sites de Bretagne, de Charente-Maritime et de Méditerranée. D’après le bilan de surveillance 2000, la distribution spatio-temporelle de l’accumulation des toxines amnésiantes dans les coquillages est similaire à celle de 1999 sauf sur la côte bretonne (Douarnenez) où les quantités trouvées (27 – 53 mg AD / g de chair présentaient un danger pour les consommateurs puisqu’elles dépassaient le seuil sanitaire autorisé (20 mg AD / g).
L’accumulation de l’acide domoïque dans les coquillages a été corrélée avec la présence des espèces de Pseudo-nitzschia identifiées par Microscopie Electronique à Balayage (MEB) comme étant potentiellement toxiques : P. pseudodelicatissima et P. multiseries. La maîtrise de la culture de cette dernière a permis de confirmer sa toxicité.