Notice

Identification par SDS PAGE d'espèces d'algues rouges utilisées comme produits de la mer ou ingrédients alimentaires

Species identification by SDS-PAGE of red algae used as seafood or food ingredient

Rouxel C., Daniel A., Jérôme M., Etienne M., Fleurence J.*

* Laboratoire de Biochimie des protéines et Qualité, Ifremer, BP 21105, 443111 Nantes cedex 3 France e-mail: Joel.Fleurence@ifremer.fr

Food Chemistry, 2001, Vol. 74 (3), p. 349-353 - Texte en Anglais


Résumé

L’analyse du profil protéique par électrophorèse PAGE SDS a été testée comme méthode d’identification de quelques algues rouges utilisées en alimentation humaine comme légumes de mer ou comme produits alimentaires intermédiaires (PAI). Les espèces concernées par cette étude étaient respectivement Palmaria palmata ou Dulse, Chondrus crispus ou Pioca, Porphyra umbilicalis ou Nori et enfin Gracilaria verrucosa mieux connue sous le nom d’ogo-nori. Malgré la variation saisonnière des profils protéiques de chaque espèce, la présence pérenne de certaines bandes a permis de caractériser un profil type ou de référence pour chaque espèce. Par exemple, Palmaria palmata dispose d’un profil protéique de 6 bandes dont les poids moléculaires apparents sont dispersés entre 59,6 et 15,2 kDa. A contrario, G. verrucosa se caractérise par un profil de 8 bandes protéiques avec un doublet de bandes (49,1 et 45,9 kDa) qui le distingue des autres espèces étudiées. C. crispus se différencie des autres par la présence d’un triplet protéique rapproché (49,3 ; 46,2 et 43,2 kDa) et enfin P. umbilicalis par une bande protéique de haut poids moléculaire (> 70 kDa) qui la distingue de toutes les Rhodophycées concernées par cette étude.
Ces travaux ont mis en évidence la faisabilité d’utilisation de la technique PAGE SDS pour identifier certaines espèces d’algues rouges utilisées par l’industrie agroalimentaire. Ils s’appliquent toutefois à une ressource peu transformée (déshydratée en conditions douces) et ne sont probablement pas transposables à la caractérisation des mêmes espèces ayant subi des procédés de cuisson. Dans ce dernier cas, la recherche de marqueurs génétiques et non protéiques semble la démarche la plus appropriée.