Notice

France : Bilan du commerce extérieur des produits de la pêche et de l'aquaculture 1999

Clément P.

Centre Français du Commerce Extérieur, 10 Av. d'Iéna, 75783 Paris cédex 16, Tél : 01.40.73.30.00

Veille Internationale pour les Produits de la Pêche et de l'Aquaculture (VIPPA - CFCE), 2000-04, n° 4, p. 9-50

à commander à : CFCE


Analyse

Au cours de l’année 1999, le déficit du commerce extérieur français en produits aquatiques destinés directement à la consommation humaine est en baisse de 2 % en volume et de 3 % en valeur par rapport à 1998. Ce déficit atteint environ 500 000 tonnes pour 13 milliards de francs.
Cette légère contraction du déficit, qui fait suite à une forte aggravation en 1998, est due à une augmentation des exportations en volume tandis que les importations sont restées stables. Aussi bien à l’importation qu’à l’exportation, les prix sont en légère baisse. Cependant, cette évolution apparaît très contrastée selon les types de produits. Le poste dont l’évolution est la plus négative est celui des poissons frais, avec des importations en hausse de 9% en volume et 11% en valeur et des exportations en baisse de 10% en volume et de 2% en valeur. Cette évolution correspond bien à la situation de raréfaction de l’offre française de poissons de pêche.
Le déficit lié aux échanges de poissons congelés est également en hausse, car les importations croissent en volume (+10%) et en valeur (+6%) tandis que les exportations sont stables en volume et à la baisse en valeur (-11%). La demande est particulièrement forte pour les filets congelés. Les postes relatifs aux crustacés et coquillages évoluent faiblement par rapport à l’an dernier.
En revanche, les importations de conserves de poisson sont en baisse de 11% en volume et 15% en valeur tandis que les exportations sont en hausse de 19% en volume et 29% en valeur. Toutefois, cette évolution est à relativiser car l’alternance de phases d’abondance et de pénurie de la ressource en thon influence la politique de stockage des producteurs de conserves, ce qui peut faire apparaître des variations inter-annuelles fortes dans les données du commerce extérieur. C’est pourquoi la réduction du déficit français en produits de la mer constatée au vu des données 1999 ne correspond pas vraiment à la réalité du marché. Au contraire, sans tenir compte de l’artefact dû aux conserves de thon, la tendance est bien à l’aggravation du déficit, suite à la demande toujours aussi forte en poissons frais et congelés.
Le Royaume Uni et la Norvège confirment leurs premières places en valeur parmi les pays fournisseurs. Les importations françaises sont très diversifiées géographiquement mais proviennent majoritairement (59% en volume et 57% en valeur) des pays européens (Union Européenne et Association Européenne de Libre Echange). Les exportations françaises sont géographiquement plus concentrées que les importations puisque les sept premiers pays destinataires absorbent 81% de nos ventes en valeur, essentiellement à l’intérieur de l’Union Européenne.
Analyse réalisée par : Paquotte P. / OFIMER