Frais emballé : lentement mais sûrement . Pas à pas, sans révolution spectaculaire, le poisson frais emballé gagne des parts de marché dans les libre-services des grandes et moyennes surfaces. Son problème majeur reste son extrême fragilité qui suppose un respect rigoureux de toute la chaîne du froid
Chegaray S.
Produits de la Mer, 1998, n° 47, p. 115-116
Résumé
Lancé sur le marché par une coopérative de mareyage dans un packaging très travaillé, le poisson frais emballé a tenté bien des mareyeurs et grandes surfaces. La concurrence ne permet plus les mêmes marges financières, et les présentations se simplifient : cependant, la mise sous barquette demande toujours beaucoup de technicité, sur laquelle certains ont buté.
En particulier, ce produit ne demande pas seulement une matière première de qualité, mais aussi un respect draconien de la chaîne du froid. Ce qui est plus aisé pour un mareyeur dont les installations sont aux normes que pour une grande surface. Ce respect dépend aussi de la qualité du suivi des transporteurs et des distributeurs.
Le consommateur n’est pas encore familiarisé avec ce produit. Et les distributeurs ne l’ont pas encore intégré dans les rayons du frais «viande et volaille» (qui répondent à la même démarche de conception du menu pour les consommateurs), ni même dans un rayon indépendant. D’où une proposition de la coopérative d’une «fenêtre sur mer», un mini-linéaire en trois couleurs, d’1/2 m2 de façade. Une société propose par ailleurs des prix fixes, afin de permettre aux GMS (grandes et moyennes surfaces) de communiquer en terme de promotion, sur les supports publicitaires en libre service (LS) de la grande distribution.